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Photo du rédacteurChristine Barris

Nourriture émotionnelle : comprendre et contrôler nos pulsions alimentaires

Dernière mise à jour : 27 juin 2023



Nourriture émotionnelle


Contrariété, moral en berne, déprime passagère, coup de blues...

Et voila qu'on se jette sur des aliments gras et sucrés, sans pouvoir se retenir.

C'est ce qu'on appelle les pulsions alimentaires, ou la nourriture émotionnelle, c'est à dire que l'on va chercher du réconfort dans la nourriture.


Nous allons voir dans cet article les causes de ces envies irrépressibles pour des aliments réconfortants, et comment les gérer.


Pourquoi se jette-t-on sur les aliments gras et sucrés


L'un des aliments par lesquels on est le pus souvent attiré, c'est le chocolat.

Mais cela peut également être les sucreries, pâtisseries, confiseries, ou pour ceux qui sont plutôt salé, le fromage.


Pourquoi se tourne-t-on toujours vers des aliments gras et sucrés ?

Parce qu'ils procurent du plaisir!


Tous les aliments réconfortants ont un point commun : ils sont riches en sucre et en gras. Parce que ce sont les seuls qui agissent sur les émotions.


Les scientifiques ne savent pas tout expliquer, mais ce sont ceux là qui font plaisir.

On sait tout de même que le sucre permet d'augmenter le taux de sérotonine (ce neurotransmetteur qui régule l'humeur), et donc la bonne humeur. Cela peut en partie expliquer cette attirance et ce plaisir que ce type d'aliment procure.


Pourquoi ne peut-on plus s'arrêter


Lorsqu'on se tourne vers un aliment gras ou sucré pour compenser une émotion, on y revient plusieurs fois, on a du mal à s'arrêter.


Cela s'explique par la culpabilité que l'on ressent à ce moment là.


Alors qu'on est en train de manger du chocolat par exemple, pour se faire plaisir et ressentir une émotion positive, on ne peut pas s'empêcher de culpabiliser.

Au lieu de nous apporter cette émotion positive, ce plaisir qu'on est venu chercher, la consommation du chocolat nous apporte une émotion négative, la culpabilité.

On ne peut donc pas s'empêcher de continuer de manger, car on est toujours à la recherche de ce plaisir qu'on n'a pas trouvé.


De plus, la culpabilité entraine une volonté d'essayer de se priver des aliments plaisir, privation qui va conduire à de la frustration, et amener à des compulsions.


C'est le même mécanisme que pour les régimes.

Les restrictions aggravent les pulsions, car elles mettent du contrôle sur les envies de manger émotionnelle. En mettant du contrôle, on se prive de plaisir, on ne peut pas réguler ses émotions. Cela entraîne un cercle vicieux. On va devoir manger encore et encore pour espérer trouver ce plaisir.

Et on ne peut plus s'arrêter.


Des études ont montré que le cortisol, l'hormone sécrétée en cas de stress, diminue après tous les repas.

Sauf chez les personnes qui s'infligent une restriction alimentaire.

Chez ces personnes qui se privent, qui suivent un régime, le cortisol ne baisse pas après le repas.

Ce qui montre que c'est la relation que l'on a avec la nourriture qui fait baisser ou pas le cortisol, l'hormone du stress.


Il faut être conscient que l’alimentation n'a pas pour unique objectif de nous apporter des nutriments. C'est sa fonction principale, mais l'alimentation joue aussi un rôle dans la régulation de nos émotions.


Avoir une envie de manger liée à une émotion n'est pas une anomalie.

L'anomalie c'est quand cette envie se transforme en compulsion ou en boulimie.



Comment se libérer de ce cercle vicieux


Tout d'abord, il faut répondre de manière correcte à l'envie de manger émotionnelle.


Pour cela, plusieurs facteurs doivent être pris en compte.


Il faut manger l'aliment dont on a envie : chocolat, formage... celui qui nous procure du plaisir. Inutile de croquer une pomme si vous avez envie de chocolat, cela ne vous procurera pas le plaisir que vous êtes venu chercher dans la nourriture, et cela n'apaisera pas votre envie de chocolat, synonyme pour vous de plaisir.

Seul ce plaisir va entraîner l'extinction du désir de manger.


Mais encore faut il prendre conscience de ces sensations de plaisir procurées par la consommation de l'aliment convoité.

Si on ne mange pas en conscience, parce qu'on pense à autre chose, on rumine ses soucis, on pense à ce qu'on doit faire.... Ou si on culpabilise, on a peur de grossir...etc.

Dans ce cas, le plaisir n'est pas total, et l'envie de manger pour trouver du plaisir ne disparait pas.

Lorsqu'on ressent un besoin émotionnel, on sécrète de la dopamine, qui nous donne ce désir, cette envie de manger. A ce moment là, toute l'attention du cerveau est focalisée sur l'aliment qu'on a envie de manger, c'est comme une obsession.

Tant qu'on a pas apporté de plaisir au cerveau, la dopamine ne diminue pas, et l'obsession pour l’aliment convoité non plus.


Gérer ses émotions


Pour sortir de ce cercle vicieux qui nous pousse à manger toujours plus, il faut se défaire de la culpabilité que l'on éprouve à manger.

Réussir à retrouver du plaisir à manger, sans culpabiliser.


Ainsi la consommation de l'aliment permettra d'éprouver un plaisir total , sans culpabilité, donc de calmer l'envie.

Avoir un rapport sais à la nourriture, sans culpabiliser, apporte du plaisir et ainsi apaise les émotions et calme les pulsions.


Normalement, on devrait éprouver du plaisir à chaque repas, pas seulement une fois de temps en temps. Mais pour les personnes qui suivent un régime, ça n'est pas le cas.

On leur dit souvent: restreignez votre alimentation, et faites vous plaisir une fois par semaine par exemple.

Cette approche de l'alimentation entraîne une recherche permanente de plaisir qui n'est pas assouvie, et aboutit donc à des pulsions.


En conclusion, s'occuper uniquement de l'aspect alimentaire ne réglera pas le problème, au contraire.

Pour venir à bout des pulsions, il est essentiel de s''attaquer aux causes émotionnelles, en travaillant par exemple sur l'estime de soi ou sur la gestion de ses émotions, le lâcher prise.


La sophrologie est tout indiquée dans ce cas et permet de venir à bout de ses pulsions en s'attaquant directement à leur cause.





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